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Jardin de pluie : Concept et Solutions

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Dépression plantée et peu profonde, les jardins de pluie sont des ouvrages hybrides dont l’installation permet une gestion intégrée des eaux pluviales. Ce type de jardin est à mi-chemin entre le bassin sec (noue) et la bande filtrante. Celui-ci se développe de plus en plus au niveau collectif, dans le but de prévenir les problèmes liés aux inondations. Les jardins qui utilisent l’eau de pluie sont favorables à l’environnement et à la biodiversité, utiles et très esthétiques. Il est tout à fait envisageable de concevoir cet aménagement paysager au sein d’un jardin privé. Découvrez le principe ainsi que les solutions pour créer un jardin de pluie ainsi que les plantes à privilégier pour concrétiser son projet dans de bonnes conditions.

Qu’est-ce qu’un jardin de pluie ?

Un jardin de pluie fait référence à un aménagement paysager dont le rôle est de récupérer et d’utiliser les eaux de ruissellement pour la création d’une zone humide ou d’un point d’eau. Installer un tel jardin évite le ruissellement des eaux pluviales en les ralentissant ou en les stockant, grâce à sa conception ingénieuse. Les jardins de pluie urbains ont la capacité de lutter contre l’érosion qu’elles peuvent provoquer lors de violentes précipitations et d’inondations dans les villages et les villes. Ils peuvent ralentir l’eau, ce qui lui donne la possibilité de ne pas arriver trop vite et en grande quantité dans les stations d’épuration et les égouts. Contrairement à un jardin classique, ces derniers absorbent jusqu’à 30 % d’eau de plus. Ces ouvrages ont d’autres avantages, comme de favoriser la biodiversité (petits mammifères, amphibiens, oiseaux, insectes, plantes) et d’offrir plus de fraîcheur, grâce aux zones humides créées.

Concept et fonctions du jardin pluvial

Le concept d’un jardin pluvial est d’assurer sa fonction principale, mais également de gérer qualitativement les eaux de récupération. Ce principe de bio-rétention se base sur le processus naturel de gestion du cycle de l’eau. Ainsi, sa fonction est d’associer les micro-organismes et bactéries avec les propriétés biochimiques et physiques des plantes. Ce système de stockage, d’évapotranspiration et d’infiltration est conçu pour le contrôle de la quantité et de la qualité des eaux pluviales. L’installation d’un tel aménagement intègre une gestion quantitative et une gestion qualitative des eaux de pluie. Cet espace est réservé aux fonctions paysagères, mais c’est également un ouvrage de traitement de l’eau.

Quels sont les différents types de jardins de pluie qu’il est possible de concevoir ?

Il est possible de concevoir différents types de jardins de pluie :

  • Jardin de pluie étanche : cet ouvrage peut être mis en place sur les sols pollués, les sols imperméables et les sols proches de la nappe phréatique. Au sein de celui-ci, le complexe planté permet de stocker et de filtrer l’eau. L’eau à débit régulé est ainsi évacuée par un drain enterré vers un réseau de gestion des eaux. Au fond du complet, il est possible de placer une membrane étanche lorsque le sol est pollué ou situé à proximité de la nappe ;
  • Jardin de pluie infiltrant : un aménagement de ce type s’installe sur les sols perméables. Aucun drain n’est placé. Ce dernier permet l’infiltration de l’eau stockée dans le sol sous-jacent, en plus d’une filtration végétale ;
  • Jardin de pluie semi-infiltrant : ce jardin qui utilise l’eau de ruissellement s’adapte aux sols qui sont plus ou moins perméables. Avec ce système, une partie de l’eau est infiltrée par l’évacuation à débit régulé. La vidange de l’ouvrage est complète et s’effectue plus lentement. Selon les dimensions du jardin pluvial et la perméabilité du sol, la position du drain est différente. Pour un jardin infiltrant, le drain est en position haute, alors que pour un jardin drainant, ce dernier est positionné vers le bas.

Comment faire son jardin de pluie ? solutions

Pour faire son jardin de pluie, plusieurs solutions existent. Il est possible de l’installer en aval de gouttières ou d’un récupérateur d’eau. Le réservoir peut être enterré ou aérien.

Implantation de l’aménagement paysager

Concernant la superficie, il faut que l’ouvrage soit entre 5 % à 10 % minimum des surfaces collectrices de ruissellement. De même, 1 ha est nécessaire pour les surfaces de collectes. Au lieu de mettre en place une seule grande surface centralisée, opter pour plusieurs petits jardins de pluie décentralisés est conseillé. L’aménagement de zones casses vitesses empierrées et des berges en pente douce à 5 % maximum sont des solutions qui permettent de ne pas avoir de problèmes d’érosion à cause de la vitesse de l’eau qui ruisselle sur les différentes berges. Pour cela, un lit de galets tranchés avec empierrement positionné à une faible profondeur est tout à fait envisageable. Lorsque le jardin est implanté en zone pentue, il est nécessaire de modifier le profil.

Dimensions de l’ouvrage

La hauteur du réservoir pour récupérer l’eau dans le jardin à prévoir est de 15 cm minimum et 50 cm maximum.

Réalisation du chantier

La réalisation de chantier du jardin de pluie s’effectue au moment des travaux de terrassement. Afin qu’il n’y ait pas de risque de colmatage de poussières et de particules fines, l’ouvrage doit être protégé pendant le chantier. De même, cela donne la possibilité d’éviter que le stockage de matériaux ou encore les engins lourds compactent le jardin. Après au moins 2 ans de mise en place de ce type de système, les vers de terre reviennent et les racines se développent, ce qui assure la perméabilité du dispositif. Il est nécessaire d’installer un trop plein, car lors de phénomènes pluvieux, l’aménagement peut ne pas avoir de capacités d’infiltration suffisantes. Enfin, il ne faut pas que l’immersion temporaire engendre d’accidents ou de dommages aux individus et aux biens.

Quelles plantes mettre en place pour la création de jardins de pluie ?

Les plantes à mettre en place pour la récupération de jardins de pluie sont les suivantes :

  • Sols frais : menthe aquatique, iris des marais, reine de prés, fougères, prêle, soucis d’eau, roseaux ;
  • Zones inondables : frênes, carex, cyprès chauves, saules ;
  • Plantes locales ou indigènes de préférence (plus adaptées au climat et au sol du terrain et s’entretiennent plus facilement) ;
  • Plantes adaptées à une alternance entre périodes sèches et périodes d’inondation ;
  • Diversification des plantes pour un traitement optimal ;
  • Plantes qui s’adaptent à l’exposition du bassin (plantes pour plein soleil, plantes pour ombre, plantes pour semi-ombre).
  • Prévoir un arrosage des plantes au début pour faciliter leur implantation, ainsi qu’un désherbage de la zone ;
  • Plantes peu gourmandes en eau au sein des contours du bassin ;
  • Plantes pouvant avoir leurs racines dans l’eau à placer en bas du jardin pluvial.

Dans quelles situations réaliser l’aménagement d’un jardin utilisant les eaux de ruissellement

L’aménagement d’un jardin utilisant les eaux de ruissellement peut se réaliser dans diverses situations et échelles. Cet ouvrage est tout aussi bien dédié à un espace public que privé, en périphérie verte ou en milieu urbain. Celui-ci peut aussi être proche de dispositifs de gestion des eaux de pluie ou isolé. Les jardins pluviaux peuvent aisément s’intégrer dans le paysage urbain.

  • Jardins de maisons privées ;
  • Espaces verts communs de copropriétés et logements collectifs ;
  • Nouveaux quartiers ;
  • Îlots ;
  • Ronds-points aménagés ;
  • Aires de stationnement ;
  • Bermes centrales situées sur les axes routiers ;
  • Fonctions tertiaires.
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